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Cancer de la prostate, que faut-il savoir ?

MBA Mutuelle - Le cancer de la prostate

Le cancer de la prostate est une tumeur maligne qui prend naissance dans la prostate, une glande de l'appareil reproducteur masculin située juste en dessous de la vessie et devant le rectum. La prostate entoure l'urètre, le canal qui permet l'évacuation de l'urine. Cette glande est responsable de la production d'une partie du liquide séminal, qui nourrit et transporte les spermatozoïdes.

 

Le cancer de la prostate se développe généralement à partir des cellules glandulaires et évolue souvent lentement, mais certains cas peuvent être plus agressifs et s'étendre aux ganglions lymphatiques, aux os ou à d'autres organes. Il se manifeste par une multiplication anormale et incontrôlée de cellules qui forment une tumeur.

 

Reconnaître les symptômes du cancer de la prostate :

 

Le cancer de la prostate est souvent asymptomatique à ses premiers stades, ce qui signifie qu'il peut se développer sans présenter de signes visibles. Cela rend son dépistage parfois difficile en l'absence de symptômes. Lorsqu'il se manifeste, il peut entraîner des symptômes variés, souvent liés au système urinaire, en raison de la proximité de la prostate avec l'urètre.

 

Difficultés à uriner : cela peut se traduire par un faible débit urinaire, une sensation de ne pas vider complètement la vessie ou un besoin fréquent d'uriner, en particulier la nuit.

 

Douleur ou inconfort au niveau de la région pelvienne : parfois, des douleurs peuvent être ressenties dans le bas-ventre, le dos ou les cuisses.

 

Présence de sang dans les urines ou le sperme : bien que rare, ce symptôme est un signe qui doit alerter.

 

Douleurs lors de l'éjaculation ou un dysfonctionnement érectile.

 

Il est important de noter que les symptômes ne sont pas spécifiques au cancer de la prostate et peuvent aussi être associés à d'autres pathologies bénignes, comme l'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP), qui est une augmentation normale de la taille de la prostate liée à l'âge.

 

 

En cas de symptômes, un avis médical est essentiel pour déterminer la cause exacte et évaluer la nécessité d'un dépistage.

  

 

Quels sont les facteurs de risques :

 

Plusieurs facteurs augmentent la probabilité de développer un cancer de la prostate. Certains sont bien documentés, tandis que d'autres sont encore à l'étude pour mieux comprendre leur impact.

 

L'âge : Le cancer de la prostate apparaît rarement avant 50 ans. Selon l'Institut National du Cancer (INCa), l'âge moyen du diagnostic est de 68 ans.

 

Les antécédents familiaux et génétiques : Avoir un parent proche atteint (père, frère, grand-père) augmente le risque, et ce risque est encore plus élevé si plusieurs membres de la famille sont touchés. Deux mutations génétiques, HOXB13 et BRCA2 sont associées à un risque accru, tandis que BRCA1 pourrait jouer un rôle moindre.

 

L'origine éthnique : Les hommes d'origine africaine ou antillaise ont un risque plus élevé de développer un cancer de la prostate que ceux d'origine caucasienne.

 

Les facteurs environnementaux : L'exposition à certains pesticides, notamment le chlordécone utilisé aux Antilles dans les années 90, pourrait augmenter le risque.

 

Où se faire dépister : 

 

Chez un médecin généraliste : Pour le dépistage du cancer de la prostate, la première étape peut être une consultation chez le médecin généraliste. Ce professionnel de santé est habilité à effectuer un premier bilan en cas de symptômes comme des troubles urinaires. Le généraliste peut réaliser un examen clinique, incluant parfois un toucher rectal et prescrire un dosage du PSA (antigène spécifique de la prostate) pour évaluer les niveaux dans le sang. Si les résultats sont anormaux ou si le risque de cancer est élevé, il orientera le patient vers un spécialiste.

 

Chez un urologue : L'urologue, spécialiste des maladies de l'appareil urinaire et reproducteur masculin, est le médecin référent pour les cas nécessitant une évaluation approfondie. Une consultation directe avec un urologue est indiquée pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer de la prostate ou des résultats préoccupants. L'urologue peut alors recommander des examens complémentaires, tels qu'une biopsie prostatique ou une imagerie, pour confirmer le diagnostic.


Les différents examens de dépistage :

 

Le diagnostic du cancer de la prostate repose sur plusieurs examens complémentaires pour évaluer la présence et la nature du cancer :

 

Le toucher rectal : Il est souvent le premier examen réalisé. Étant donné la position de la prostate, située juste en avant du rectum, le médecin peut évaluer directement sa taille, sa consistance et détecter d'éventuelles anomalies par palpation à travers la paroi rectale.

 

Bien que cet examen puisse être inconfortable, il demeure une méthode efficace pour repérer des signes suspects de cancer.

 

Dosage du PSA : Le dosage sanguin de l'antigène spécifique de la prostate (PSA) est un autre moyen de dépistage. Le PSA est une protéine produite par la prostate qui contribue à la liquéfaction du sperme. En cas de cancer de la prostate, le taux de PSA dans le sang a tendance à augmenter. Toutefois, d'autres situations peuvent également élever ce taux, comme une inflammation ou une infection de la prostate, voire certaines activités physiques. Un taux de PSA normal ne permet pas d'exclure complètement un cancer, surtout en présence de signes suspects au toucher rectal.

 

Pour ces raisons, plusieurs dosages espacés sont souvent nécessaires pour obtenir une meilleure évaluation.

 

Biopsie prostatique : Si le toucher rectal et le dosage PSA laissent fortement suspecter un cancer, une biopsie prostatique peut être recommandée. Cet examen consiste à prélever plusieurs échantillons de tissu prostatique, qui seront analysés au microscope pour confirmer la présence de cellules cancéreuses, évaluer leurs caractéristiques et déterminer le stade de la maladie.

 

Bilan d'extension : Une fois le diagnostic confirmé, le bilan d'extension permet aux médecins d'évaluer l'étendue du cancer dans l'organisme. Ce bilan inclut généralement des examens d'imagerie comme l'IRM ou le scanner, pour vérifier si le cancer s'est propagé aux tissus environnants ou aux organes.

 

En cas de suspicion de métastases osseuses, une scintigraphie osseuse peut être réalisée. Cet examen consiste à injecter un traceur radioactif qui se fixe sur les os, permettant de repérer d'éventuelles cellules cancéreuses qui s'y seraient implantées.

 

Les consultations peuvent se dérouler dans divers établissements : cabinets de ville, cliniques spécialisées, ou centres hospitaliers disposant de services d'urologie. Dans tous les cas, il est important de consulter rapidement en présence de symptômes pour maximiser les chances de détection précoce et de prise en charge efficace.

 

Prise en charge des cancers par l'Assurance Maladie : 

 

Les cancers sont classés en Affection de Longue Durée (ALD), permettant une prise en charge à 100% des traitements par l'Assurance Maladie en raison de la durée et du coût élevé de ces soins. Cette couverture inclut le tiers payant, évitant ainsi les avances de frais.
 
Les frais couverts concernent uniquement les soins, examens, et traitements liés au cancer. Ces dépenses sont distinguées par le médecin grâce à un ordonnancier spécifique. Cependant, certains frais annexes, comme la franchise sur les médicaments, les actes paramédicaux et consultations non liées à l'ALD, restent à la charge du patient, pouvant être partiellement remboursés par la mutuelle.

 

 

Durée de la prise en charge : 

 

  • La prise en charge à 100% pour un cancer est accordée par période de 5 ans
  • Renouvelable aussi longtemps que nécessaire
  • À la sortie de l'ALD, certains droits sont maintenus, notamment pour les examens et suivis médicaux essentiels
  • En cas de récidive ou d'apparition de séquelles graves, l'exonération peut être réactivée.

 

 

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